La musique militaire sous le 1er Empire

Publié le par Thierry Vette

La musique militaire sous l'Empire

 

Par Thierry Vette,

 

Uniformologue

 


Il est important de différencier la musique régimentaire,  des tambours ou trompettes qui sont des soldats (militaire).

 

Les musiques régimentaires étaient composaient d'hommes employés (rémunérés) par le conseil d'administration des régiments, ainsi plus le régiment avait ses caisses pleines, plus il avait une belle musique (entendez : nombreuse et luxueusement habillée). Ces hommes étaient appelés "gagistes" et touchaient la même solde qu'un soldat; ils ne devaient, théoriquement, pas excédés le nombre de 8, mais cela était rarement les cas. Lors des revues ou des entrées dans les villes, notamment les capitales étrangères, ils étaient placés en tête des régiments mais aux combats, ils étaient placés en retrait.

 

Les tambours et trompettes ne sont pas considérés comme musiciens, ce sont des soldats à part entière. Dans l'infanterie chaque compagnie doit avoir deux tambours, deux trompettes pour la cavalerie. Ils ont pour rôle essentiel de transmettre les ordres et commandements sur le champ de bataille (la charge, la diane, la victoire est à nous...entre autre). Pour être plus visible des officiers ils ont généralement une tenue inversée (la couleur distinctive devient celle du fond de l'habit et réciproquement). L'emplacement des tambours et trompettes dans les régiments sont réglés par les ordonnances en vigueur, c'est à dire du " 1°août 1791"pour l'infanterie et de "vendémiaire" An XIII pour la cavalerie. En 1812, une rupture se joue dans l'uniforme des tambours et trompettes : depuis la révolution, l'armée avait tentée de faire disparaître les galons de livrée, mais l'Empereur va décidé en 1812 de régulariser une tenue avec une couleur unique (vert foncé) et un galon représentant une aigle et un "N". Les habit de ce type sont rarissimes, la tenue d'un trompette déserteur du 4° chevau-léger, retrouvée dans le plancher d'une auberge allemande nous présente la simplicité de ce modèle issu de la circulaire du 30 décembre 1811.

 

La Garde Impériale a quant à elle toujours eu un régime particulier, depuis la Garde du Directoire, Garde des Consuls puis enfin Impériale. Elle était en effet pourvue d'une quarantaine des meilleurs instrumentistes, habillés des plus beaux draps et des plus rutilantes dorures. Comme on le disait à l'époque de manière humoristique : "il vaut mieux faire prisonnier un tambour major, qu'un officier" richesse de l'uniforme oblige. Des partitions dédiées à la Garde et à un événement très particulier ont survécu et sont aujourd'hui reproduit par de très habiles groupes de reconstitutions (Branle bas des marins de la Garde, la marche des bonnets à poil, la marche des grenadiers à cheval, la marche de la Garde à Leipzig, la marche de la garde à Waterloo...).Certains de ces morceaux étaient
l'œuvre de compositeurs très en vue à l'époque tels que Gebauer, Buhl ou
le turinois Cherubini.

Pour être informé des derniers articles, inscrivez vous :
Commenter cet article