le 1er régiment de lanciers

Publié le par Jérôme Croyet

Les conscrits de l'Ain de 1812 au 1er régiment de chevau-légers lanciers

 

 par Jérôme Croyet, docteur en histoire, collaborateur au Magazine Napoléon 1er et à la revue Soldats Napoléoniens

 

 

            Formé en 1811 à partir du 1er régiment de dragons. Le 1er régiment de chevau-légers lanciers conserve l'aigle du 1er dragons. Son uniforme est vert à distinctive garance. Le 1er régiment de chevau-légers est alors à l'armée d'Espagne et du Portugal. A la bataille de Chiclana-Barossa, le 5 mars 1811, le sous lieutenant Priant capture pas moins de 400 anglais avec ses seuls cavaliers.

Par décret impérial du 24 décembre 1811, 34 conscrits de 1812 et 6 remplaçants de l'Ain sont dirigés sur le dépôt du 1er chevau-léger, à Chartres, le 9 mars 1812 par le sergent du recrutement Cuisinier du 115e Régiment d'Infanterie de Ligne et deux caporaux. Le 11 mars, un conscrit déserte à Cluny et un second est momentanément hospitalisé le 26. C'est donc avec 39 hommes que le détachement arrive à Chartres et que le colonel les prend en charge le 30 mars. La taille moyenne est de 1 m 71, le plus grand mesurant 1m78 et le plus petit 1m62. Le plus grand nombre de conscrits vient de Bresse avec 16 d'entre eux, le canton en fournissant le plus étant celui de St Trivier de Courtes. Toutefois il est à noter que le Revermont fourni quand même 9 conscrits.

 

Le 1er chevau-léger est à la Grande Armée en 1812. Il reçoit un étendard mod. 1812 avec ULM AUSTERLITZ IENA EYLAU FRIEDLAND. Lors de la campagne de Russie, il fait partie du 1er corps de cavalerie de réserve, sous les ordres de Nansouty, dans la division St Germain, brigade Quenot, avec le 9e cuirassiers. Le 1er chevau-légers combat à Smolensk. Le 5 août, le régiment compte 14 officiers pour 209 lanciers. Le 6 septembre 1812, lors de la bataille de la Moscowa, le régiment " n'aligne que deux faibles escadrons "[1] sous les ordres du chef d'escadron Dumanoir. Le 1er corps de cavalerie de réserve de Nansouty est disposé à l'aile droite du dispositif français et appuie les attaques du corps de Davout sur les troupes de Neverowski et les grenadiers de Voronzov.  Lors des combats pour la prise des flèches le 1er chevau-légers perd deux officiers. Les renforts du régiment n'arrivent à Moscou que le 11 octobre avec le colonel Dermoncourt. Sur nos 40 conscrits, un seul est présent devant le Conseil d'Examen de l'Ain en avril 1815, les 39 ont disparu dans les neiges russes[2].

 

Le régiment est présent aux batailles de Lutzen et de Bautzen, les 2 et 21 mai 1813. Il fait parti de la 1ère division de cavalerie légère sous les ordres du général Bruyère, brigade Cambacérès, avec le 3e, 5e et 8e chevau-légers. Le régiment est à trois escadrons pour 5 officiers et 91 lanciers montés. Il combat aussi à Dresde, Leipzig et Hanau. En 1814, il est à Reims puis à Paris. Lors des Cent Jours, il reçoit un aigle et étendard mod. 1815. Il est Waterloo. Son aigle et son étendard ne sont pas remis à Bourges.


[1] HOURTOULLE (F .G.) : La Moscowa, Borodino, la bataille des redoutes. Histoire et Collections éditeur, Paris, 2000.

[2] Le régiment perd 6 officiers mort ou disparus et 4 officiers fait prisonniers durant la campagne de Russie.

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