cavaliers volontaires de Rennes en 1813

Publié le par Jérôme Croyet

LES CAVALIERS VOLONTAIRES DE RENNES

 

1813

par Jérôme Croyet, docteur en histoire, collaborateur au Magazine Napoléon 1er et à la revue Soldats Napoléoniens

 Avec l'appel du 11 janvier 1813, Napoléon, tente une première approche de ce volontariat militaire à fonds privés. Il autorise les cantons à fournir 12 000 cavaliers volontaires. Le 18 janvier, Napoléon décide que chaque canton de l’Empire doit fournir, grâce à l’effort fiscal des gros contribuable, un hommes armé et équipé, ainsi qu’un cheval, soit 12 000 hommes, ce qui équivaut à l’effectif de deux divisions de cavalerie légère. Les hommes concernés par ce décret « doivent être de la conscription de 1810 ou années antérieures et avoir l’habitude du cheval »[1].

 

En Bretagne, à Rennes, le 20 janvier 1813, le conseil municipal de Rennes décide de monter, armer et équiper, aux frais de la ville, 25 cavaliers ou chasseurs. Le lendemain le maire promulgue la délibération par un arrêté municipal placardé en ville. Un registre est ouvert pour l’inscription des volontaires. Ces dernier doivent faire entre 1m64 et 1m67 et être libérés de la conscription. Outre l’inscription des volontaires, les citoyens de la ville sont appelés à faire des dons afin de financer les 30 000 francs de cette levée. Malgré l’ouverture d’un registre de dons, le financement, là aussi, est réalisé par le biais d’une contribution prélevée sur les habitants de la ville qui soulève leurs plaintes dès le 6 février, tant et si bien qu’au 9 mars, la somme n’est toujours pas réunie. De même, malgré l’assurance qu’une partie des cavaliers sera admis à faire partie de la Garde Impériale, du 28 janvier au 6 février, seulement 8 volontaires se sont présentés pour partir.

 

A Rennes, ce sont aux habitants à fournir les chevaux qui doivent faire entre 4 pieds 6 pouces et 4 pieds 8 pouces et avoir de 5 à 9 ans.

 

D’une manière générale, le projet est couronné de succès, puisqu’au 1er juillet 1813, 16 459 volontaires cantonaux, sachant monter à cheval, et 21 829 chevaux[2] payés par les corps constitués et les particuliers ont été admis sous les drapeaux. Fort de cette expérience concluante, il peut s’attaquer à la levée des Gardes d’honneur.


[1] Lettre circulaire du préfet de l’Ain, Bourg, 30 janvier 1813. Coll. Part.

 

[2] Les chevaux doivent avoir entre 5 et 10 ans.

 

 

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