Livre d'ordre des chasseurs à cheval de la Garde

Publié le par association Marechal Suchet

LIVRE D’ORDRE DES CHASSEURS A CHEVAL DE LA GARDE DES CONSULS

D’après les extraits publiés par Rigo et Bucquoy

Réunis et mis ne forme par Jérôme Croyet

 7 février 1800  Le manège sera ouvert tous les jours ; les élèves seront divisés en 3 classes , 1ère, 2e, 3e. la 1ère sera composée des hommes qui montent le mieux à cheval ; ces hommes monteront pendant quelques jours les chevaux de remonte. La 2e sera composée des hommes qui ont le moins besoin d’instruction et la 3e des hommes qui ont besoin de commencer les premiers détails…Lorsque les élèves seront familiarisés avec les premiers détails on leur fera faire tous les mouvements du sabre à la main, les chevaux sellés et bridés.  

12 février 1800 Tous les individus qui seront employés au manège comme instructeurs, maîtres ou sous-maîtres recevront une gratification, un surtout et une paire de bottes.

 9 mars 1800  Les commandants de compagnie passeront le jour de la décade une revue extraordinaire du butin et supprimeront tout ce qui n’est pas d’ordonnance. Le cavalier ne devra avoir que 3 chemises, 3 paires de bas de bottes, 1 paire de souliers, 4 mouchoirs de poche, 2 cravates noires.

 11 mars 1800  Le chef de brigade est instruit que certains militaires de la Garde fréquentent des lieux où se rassemblent tout ce qu’il y a de plus vil, de plus abject en femmes. Il les prévient que dans un corps semblable tout militaire doit tenir à l’honneur et que ceux qui fréquentent des lieux semblables sont indignes de rester parmi nous. Si de semblables rapports se renouvellent, il les prévient que ceux qui seront coupables et désignés pour fréquenter ces lieux seront conduits de brigade en brigade à leur ancien corps.

 16 avril 1800  le citoyen Dièche chirurgien commencera demain la traitement des galeux ; il en sera formé deux chambres ; le local sera désigné par le quartier-maître. Les hommes qui sont dans le cas d’être traités se conformeront en tout aux ordres du chirurgien.

 9 juillet 1800  Les commandants de compagnie feront couper les cheveux à l’uniforme, c’est-à-dire que les faces doivent être coupées au bas de l’oreille, un peu plus court du devant ; la queue doit avoir six pouces, liée à un pouce de la tête et un pouce de cheveux en bas du ruban.

 18 juillet 1800  Il est défendu de laisser entrer aucune femme au quartier si elle n’est point mariée à quelques grenadiers et elles seront tenues d’avoir une carte signée du capitaine de la compagnie et visée par le chef de brigade.

 10 janvier 1801 Dorénavant, lorsque des militaires de la Garde voudront se marier, ils en préviendront leur chef d’arme, et celui-ci le général commandant en chef. Ces militaires seront tenus de présenter l’extrait de naissance de la personne qu’ils désirent épouser.

 22 mars 1801 L’hospice de la Garde des Consuls étant établi, les officiers de santé y enverront tous les militaires qui sont dans le cas d’y être traités. Il sera établi demain à l’hospice un poste composé d’un officier, un sergent, un caporal, 15 chasseurs et nu tambour du bataillon de chasseurs. Il y aura tous les jours un capitaine de visite à l'hôpital. Il s’y rendra à 10 heures du matin, visitera les salles, s’assurera si les soins à donner aux malades leur sont administrés, si les aliments sont de bonne qualité et rendra compte du nombre des malades, du genre de leur maladie et des mouvements de l'hôpital pendant les vingt quatre heures de son service.

 18 avril 1801 Le chef de brigade s’est aperçu qu’il n’existait point d’uniformité dans la tenue des sous-officier, canonniers, chasseurs et grenadiers ; en conséquence, il ordonne qu’à partir du 1er floréal prochain, les sous-officier et grenadiers porteront les cheveux du toupet coupés en brosse, les faces dites à l’avant-garde et de manière à ce que l’on voir un peu sur le devant le bout de l’oreille ; le derrière prolongé par graduation du côté de la queue qui ne pourra excéder la longueur de dix pouces. Elle sera à deux pouces de la tête, le bout des cheveux ne dépassant pas le ruban de plus d’un pouce. La rosette sera garnie d’une grenadier, le ruban sera en bourre de soie ou de filoselle. Les chasseurs et les canonniers seront coiffés, pour le toupet et les faces, de même que les grenadiers ; la queue sera nu peu plus éloignée de la tête, mais elle n’excédera pas quatre pouces de ruban, le bout des cheveux ne pourra dépasser de plus de deux pouces. Il sera noué en forme de flot et sera de bourre de soie ou de filoselle. Les sous-officier, grenadiers, chasseurs et canonniers porteront un col noir conforme au modèle qui a été adopté ; dès que le citoyen Bourdon en aura fait faire la distribution, personne ne pourra en porter d’autre. En attendant cette distribution, il est expressément défendu de sortir du quartier sans col, mouchoir ou cravate noire.

 18 avril 1801 Les sous-officiers pourront porter des gilets blancs à un rang de boutons en toile de coton ou basin ; culotte française en nankin ; bas blancs soient fil, coton ou soie ; les souliers avec des boucles et pas trop découverts. Les bottes sont la chaussure habituelle de la cavalerie. Les chasseurs pourront porter des pantalons en nankin ; les gilets seront croisés et les culottes à la hongroises.

 19 avril 1801 Tous les jours pairs, les décades exceptés, les sous-officiers et brigadiers monteront à cheval en bride avec leurs armes…et là ils enseigneront réciproquement :

1° la position de l’homme avant de monter à cheval.

2e à monter à cheval en un temps et six mouvements.

 3° la position de l’homme à cheval.

 4° faire ajuster les rênes.

 5° mettre pied à terre en détaillant les mouvements.

 6° à faire défiler par la droite et par la gauche.

 7° à faire l’inspection des armes, la charge, le feu et haut le sabre.

 23 septembre 1801 Le général commandant ordonne que les troupes de la Garde ne porteront plus leur uniforme que lorsqu’elles seront de service, les autres jours elles mettront leur frac.

 20 novembre 1801 Le chef de brigade ordonne que les militaires désignés pour se rendre dans leurs foyers avec des congés provisoires, n’emporteront avec eux que les effets ci-dessous désignés, savoir : 1 habit, 1 gilet uni, 1 hongroise verte, 1 pantalon de cheval, 1 paire de bottes, 1 chapeau, 1 sabre et ceinturon de l’ancien modèle sans dragonne. Le reste de leurs effets appartenant au corps, sera déposé au magasin de la compagnie.

 30 novembre 1801 Le chef s’est aperçu que plusieurs militaires trempent dans l’eau leur gilet et pantalon d’écurie pour faire passer la crudité de cet habillement ; il le défend expressément vu que cette précaution ne répond pas à la bonne intention qu’ils peuvent avoir ; elle les rétrécit singulièrement et les met dans la nécessité de ne pouvoir plus s’en servir après quelques jours.

 30 décembre 1801 A dater du 11, il sera établi à l’Ecole Militaire un atelier de réparations d’habillement. On emploiera un ouvrier tailleur par compagnie. L’adjudant-major est chargé de pourvoir à l’emplacement et surveillera particulièrement le nouvel établissement. 

9 avril 1802 Le chef de brigade a vu avec douleur que certains miliaires s’abandonnent à l’ivrognerie d’une manière aussi honteuse que préjudiciable à leur santé…il prévient donc qu’il punira sévèrement et même qu’il provoquera le renvoi dans leur ancien corps de ceux qui, ayant ce défaut, ne s’en corrigerent pas.

 12 mai 1802 Le grenadier Groblin s’est suicidé par des raisons d’amour ; c’était d’ailleurs un très bon sujet. C’est le second événement de cette nature arrivé au corps depuis un mois. Le Premier Consul ordonne qu’il soit mis à l’ordre de la Garde qu’un soldat doit savoir vaincre la douleur et la mélancolie des passions.

 13 juin 1802 Le corps est prévenu que le général commandant en chef passera la revue à pied en petite tenue demain matin à 10 heures au quai d’Orsay. On sonnera l’assemblée à 9 heurs 30. les chasseurs seront en surtout, gilet rouge uni, hongroise verte galonnée, bottes, coiffés du chapeau. Tous les maîtres-ouvriers sont invités à s’y trouver.

 24 juin 1802 Plusieurs officiers se sont fait faire des redingote avec des boutons d’étoffe et des chapeaux sans être gansés…cette infraction aux ordres sur la tenue force le chef de les rappeler encore une fois et de défendre expressément à aucun officier de sortir après midi sans être strictement à l’uniforme.

 2 juillet 1802 L’école de natation pour les chevaux de la Garde sera établie en face du Champ de Mars. Il y aura deux bars avec deux bateliers chaque. Les chevaux seront amenés à l’eau nus et en caleçon ; on les exercera d’abord à nager séparément, ensuite on les attachera plusieurs ensemble. Lorsque les chevaux seront bien exercés on les fera monter par les meilleurs nageurs. Les nageurs se tiendront aux crins. Le cheval sera toujours conduit en caleçon et tournera autour des bars. A la 3e leçon, les chevaux seront montés nus et en bridon. A la 4e leçon on leur fera passer la rivière de la même manière. A la 5e leçon, ils seront sellés et bridés et on leur fera passer la rivière.

 10 juillet 1802 Les hommes trouvés mal tenus seront envoyés aux inspections de la Garde, jusqu’à ce qu’ils soient jugés et corrigés de ce défaut. Les militaires qui se négligent à la manœuvre seront envoyés au peloton d’instruction  jusqu’à la manœuvre suivante.

 20 août 1802  les escadrons d’élite pour la natation seront demain à 6 heures du soir dans la cour du quartier Bonaparte, les hommes seront en bonnet de police, gilet et pantalon de treillis ; les officiers en bonnet de police, pantalons et gilets de nankin. Les souliers seront attachés aux jambes avec des cordons, les chevaux seront en bridon d’abreuvoir et selle nue.

 22 novembre 1802 Le chef de brigade a été très mécontent de la revue de propreté d’hier. Les fourniment n’étaient pas du même blanc, les gibernes des sous-officiers n’étaient pas propres ; les chasseurs étaient mal cravatés ; les sabretaches étaient placées sans uniformité. Il ordonne aux commandants des compagnies de faire assujettir les sabretaches à nu pied de terre, de faire cravater les chasseurs de manière que le menton sorte de la cravate.

 22 décembre 1802 Le chef de brigade ordonne qu’à compter de ce jour les bottes de la troupes seront cirées à la cire forte, soit pour la parade, revue à pied ou à cheval, soit enfin pour toute espèce de service.

 11 janvier 1803 Le corps est prévenu que le Premier Consul prend le deuil aujourd’hui jusqu’au 30 inclus. Les officiers le prendront aussi ; ils porteront en uniforme un crêpe au bras gauche et au sabre.

 21 février 1803 Le chef de brigade a vu avec peine que la tenue des chasseurs n’était pas aussi bonne que de coutume. Il en a rencontré beaucoup dont les aiguillettes n’étaient point partagées par le bras et qui venaient entièrement sur la poitrine. Beaucoup d’autres n’étaient point attachées par quatre boutons.

 25 février 1803 Le capitaine d’habillement fera confectionner 84 gilets en tricot vert avec le collet jaune pour les palefreniers des sous-officiers et trompettes.

 26 février 1803 Dorénavant aucun officier ne pourra prendre un domestique sans en prévenir le chef de brigade ; il faudra toujours, pour qu’il soit admis, qu’il soit munis de bons certificats. Le chef de brigade ordonne une tenue de rigueur pour tous les domestiques du corps ; cette tenue sera d’une veste à manches, forme ronde, verte avec le collet jaune et les boutons ronds de métal blanc ; le chapeau sera à trois cornes avec une seule ganse en laine blanche sans cordonnets. Les pantalons et gilets ne seront pas d’une couleur obligée. Quand on le pourra, on les donnera de préférence verts ou gris. Il est défendu à aucun domestique d’avoir des manteaux, ceux qui voudront avoir de pareils ajustements pourront se les faire arranger en rouppe ou demi manteau à manches. Le capitaine d’habillement fera confectionner 24 gilets en tricots vert avec le collet jaune pour les palefreniers des sous-officiers et trompettes ; il les distribuera à raison de trois par compagnie. Il est expressément défendu à aucun domestique de porter le sabre sous quelque prétexte que ce soit, à moins que ce ne soit hors du territoire de la République. Les officiers qui pour un service particulier désireraient avoir leurs domestiques habillés avec un peu plus de luxe seront libre de leur faire porter pour Paris seulement, l’habit ou la lévite à collet, de couleur verte, mais toujours le collet jaune. Le chef de brigade passera la revue de tous les domestiques ou palefreniers du corps dans cette dernière tenue ordinaire le 25 du présent dans la cour des chefs d’escadron à l’école militaire à midi précis. Le maître de celui ou ceux qui contreviendraient au présent ordre sera sévèrement puni.

 27 février 1803 Le corps fera demain l’exercice à pied ; il sera réuni, le quai Bonaparte y compris, au Champ de Mars à 9 heures du matin. La tenue sera : hongroise verte, gilet uni, chapeau plumet, sabre et fourniment. Les officiers auront le pantalon vert uni et gilet blanc.

 20 mars 1803 A partir du 1er germinal prochain, le travail de l’intérieur du manège cessera et sera remplacé par le travail d’été ; la troupe sera réunie à cheval au Champ de Mars deux fois par semaine, les lundis et vendredis à 7 heures et demie précises du matin ; la troupe sera en chapeau sans plumet, pantalon de cheval et veste d’écurie, sans armes. Les chevaux sellés et en bridon. Les officiers seront en surtout et dispensés de porter l’aiguillette et l’épaulette. A partir du 1er germinal, la troupe fera l’exercice à pied le mercredi de chaque semaine et sera rendue à cet effet au Champ de Mars à 7 heures et demi du matin. La tenue de la troupe sera en hongroise verte, veste d’écurie, chapeau, plumet et fourniment, mais sans sabre.

 2 avril 1803 Demain les compagnies passeront la revue des chambres. La troupe sera en pantalon de nankin, gilet blanc, dolman fermé à quatre boutons par le haut, sabre et sabretache, chapeau et plumet.

 3 avril 1803  Le chef de brigade s’est aperçu qu’il n’y avait pas d’uniformité dans les glands des ceintures des chasseurs ; il ordonne en conséquence aux commandants de compagnies de les faire établir tous de couleur verte.

 8 avril 1803 Le chef de brigade passera une revue générale du corps jeudi prochain. La tenue de la troupe sera en pantalon de cheval, dolman fermé, gilet uni, ceinture, sabretache et les chevaux auront la schabraque de drap et le surfaix noir. On portera la musette et il y aura dans le portemanteau le pantalon de peau de daim, le gilet tressé, la veste d’écurie, le linge prescrit par l’ordonnance et le surfaix jaune. Tout le monde la carabine à la botte.

 21 août 1803 Revue de propreté à 9 heures. Troupe : hongroise verte, gilet tressé, colback et plumet, fourniment, sabre et carabine. Les officiers auront le chapeau et le plumet, le pantalon rouge et le gilet blanc sans giberne.

 1er septembre 1803 Il ne sera plus donné qu’un pistolet à chaque brigadier ou chasseur. Les sous-officiers ou trompettes en auront deux. Il sera distribué à chaque fourrier ou brigadier une petite hache qu’ils mettront dans la fonte droite ; ils les porteront seulement en route. Les chasseurs pourront mettre la corde à fourrage dans la fonte droite. Il est défendu aux chasseurs de suspendre leur étriers à la palette de la selle, la palette en souffre beaucoup.

 3 septembre 1803 Demain, le chef de brigade passera à 9 heures précises du matin. La troupe sera dans la tenue suivante : habit, pantalon de cheval, gilet rouge uni, colback et plumet, armes et fourniment. Les officiers auront le chapeau, le pantalon vert uni et le gilet blanc. Après la revue de propreté, le chef de brigade passera la revue des chambres. Chaque chasseur aura son porte manteau sur son lit. Dans le porte manteau il y aura deux chemises, deux cravates, l’hongroise verte, le gilet rouge tressé, le bonnet de police, la veste d’écurie et la trousse pour le fil, aiguilles etc…la deuxième paire de bottes de chaque chasseur y sera aussi.

 9 octobre 1803 Demain, le corps montera à cheval à 7 heures et demie, pour passer la revue du colonel. La troupe sera en habit, pantalon de cheval, gilet uni, colback avec le dessus, plumet et fourreau de plumet, fourniment, la carabine à la botte, le portemanteau, le sac à distribution et la musette attachés sur la fonte droite. Dans le portemanteau, les chasseurs auront : 2 chemises, 2 mouchoirs, 2 cravates, l’hongroise verte, le gilet rouge tressé, le bonnet de police, la veste d’écurie, une seconde paire de bottes et la trousse. La schabraque de laine et le surfaix noir. Les officiers auront la schabraque de peau d’ours et le petit portemanteau, ils auront dedans : le pantalon vert uni, gilet blanc, bonnet de police et le linge pour une rechange.

 10 octobre 1803  Le chef de brigade a été extrêmement mécontent de la revue de ce matin. Il a vu une extrême négligence tant de la part des officiers, des sous-officiers que des chasseurs même. Les officier et sous-officiers de semaine garderont les arrêts 18 heures.

 11 octobre 1803  A compter de dimanche prochain, 23 du courant on ne portera plus le dolman et on prendra la pelisse. Le service des piquets à cheval se fera dans la tenue suivante : pelisse, pantalon de daim, gilet tressé, ceinture, sabretache et fourreau de sabretache, etc. le soir, chaque piquet pourra mettre, depuis 6 heures du soir jusqu’à 6 heures du matin, le pantalon de cheval et la schabraque de laine avec le surfaix noir. Le service à pied se fera dans la même tenue à l’exception que l’on ôtera le fourreau de la sabretache. Quoique étant de service, on pourra mettre à cheval seulement dans le mauvais temps le dessus du colback en taffetas ciré.

 26 octobre 1803 les lundis, mercredis et vendredis sont destinés pour apprendre à ramer. Le travail aura lieu dans l’ordre suivant : un escadron à 8 heures et demie, un à 10 heures, un à 11 heures et un à 1 heure. Chaque escadron commencera à son tour. Les officiers conduiront leur compagnie en ordre. La tenue sera pour les brigadiers, chasseurs et trompettes, le pantalon de cheval, le gilet d’écurie boutonné et le chapeau. Les officiers et sous-officiers auront l’habit, le sabre, le chapeau et le plumet.

 25 janvier 1804  Le colonel voit avec douleur que beaucoup de chasseurs du corps entier s’adonne à l’ivrognerie malgré toutes les réprimandes qu’il a pu faire à cet égard. Il répète encore que l’ivrognerie est le plus grand défaut d’un militaire parce qu’elle conduit à tous le vices et toujours au déshonneur. Le colonel est donc obligé d’employer la plus grande sévérité pour prévenir les suites fâcheuses qui pourraient en arriver…il veut empêcher soigneusement que quelques mauvais sujets ivrognes et incorrigibles ne déconsidèrent le régiment.

 10 février 1804 Le colonel ordonne que demain samedi les grands collets de manteau, autrement dit rotondes, seront distribués aux compagnies suivant leur effectif. Ces rotondes serviront premièrement à mettre en route par dessus le manteau, secondement pour tout le service à pied, troisièmement pour se couvrir pendant le mauvais temps étant d’escorte près le Premier Consul, pendant lequel service on ne doit jamais se couvrir du manteau. En conséquence cette rotonde sera portée, étant de service auprès du Premier Consul, attachée par la lanière du milieu au-dessous du manteau. En conséquence, cette rotonde sera portée étant de service auprès du Premier Consul, attachée sur les fontes et par dessus le manteau.

 10 février 1804 Le colonel ordonne que les commandants de compagnies fassent confectionner du 1er au 10 du mois prochain, un pantalon de nankin et un gilet à chaque sous-officier, brigadier, chasseur ou trompette. Il est expressément défendu à aucun militaire du régiment de porter le nankin avant que l’ordre en ait été donné.

 17 février 1804 Le colonel défend expressément à tout sous-officier, chasseur ou trompette de porter en ville les rotondes ou collet de manteau. Ils ne devront absolument être portés que dans les cas prescrits par l’ordre précédemment donné.

 6 avril 1804 A compter de demain, les pelisses seront brossées, nettoyées et placées sur les planches. Dimanche on portera le dolman boutonné de quatre boutons du haut, l’hongroise verte, le gilet tressé la sabretache ; les officiers veilleront à ce qu’elle soit placée à dix pouces de terre. Le service se fera dans la tenue actuelle à l’exception qu’on aura le dolman boutonné de quatre bouton au lieu de la pelisse. Les officiers auront, le dimanche, le pantalon rouge, le gilet blanc et le dolman jusqu’à ce que le colonel ordonne qu’on prenne le nankin.

 23 avril 1804 Le colonel défend expressément à tous les militaires du corps d’aller à l’avenir chez le nommé Jean Jean traiteur près l’Ecole Militaire, le dit Jean Jean s’étant très mal comporté vis-à-vis un sous-officier.

 5 mai 1804 Le colonel passera demain la revue de propreté à 9 heures et demi. La troupe sera en dolman, pantalon de nankin, gilet blanc, chapeau et plumet, sabre et sabretache. Les officiers auront la même tenue, à l’exception de la sabretache. Procédé pour jaunir et dégraisser le pantalon de daim : faire chauffer de l’eau dans laquelle on mettra un peu de savon noir pour nettoyer la hongroise ; lorsqu’elle est suffisamment décrassée, la tordre au point de n’y pas laisser d’eau, s’il est possible ; tirer ensuite la peau plutôt en large qu’en long et la faire sécher à l’air, avoir soin de la froisser une ou deux fois entre les mains pendant qu’elle sèche ; quand elle est bien sèche se servir d’une brosse pour étendre dessus le mélange de blanc et d’ocre que l’on aura mis en poudre et dont l’ocre ne devra faire que le quart ; faire pénétrer autant que possible la dite poudre afin qu’il en retombe moins en secouant la hongroise ou les gants. Nota. L’ocre le plus jaune est le plus pur et le meilleur. Il n’y pas point de quantité déterminée pour jaunir, ce qui serait de trop tomberait sans laisser une grande nuance.

 22 septembre 1804 Les ouvriers tailleurs existant dans la Garde seront conservés à raison de deux par compagnie dans toutes les armes. Le surplus sera réformé. Ils auront pour uniforme le surtout de la Garde avec le collet écarlate. Ces tailleurs seront particulièrement chargés des réparations de l’habillement des compagnies auxquelles ils seront attachés. L’officier supérieur chargé de l’habillement fournira à chacun son uniforme et veillera à l’exécution quant à l’exactitude des réparations.

 

 

 

 

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